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Astronomie, informatique, reflexions diverses

L'étrange aventure de la première astronaute américaine

De l'importance de la mixité au travail

Lecture de 2 Minutes

Sally Ride dans la navette spatiale. NASA.

En 1963, l’URSS envoyait Valentina Tereshkova, la première cosmonaute en orbite autour de la Terre. Il a fallu vingt ans pour que les Etats-Unis surmontent le sexisme dans les institutions et envoient, eux-aussi, une femme dans l’espace.

Quand on a commencé à envoyer des gens dans l’espace, la NASA avait une politique stricte contre les femmes parmi les astronautes. À tel point que l’astronaute John Glenn a même témoigné devant le Congrès américain – l'équivalent de l’Assemblée Nationale – pour empêcher les femmes de devenir astronautes. Pourtant, une expérience en 1960 avait montré que les femmes étaient tout aussi capables que les hommes pour devenir astronautes. Et il n’y a pas que chez les astronautes : chez les ingénieurs non plus, la mixité était pas au rendez-vous. Et de façon générale, le milieu de l’astronautique était et reste encore aujourd’hui un milieu très masculin.

En 1977, la NASA décide enfin de commencer à recruter des femmes pour devenir les astronautes. La jeune astrophysicienne Sally Ride est recruté. Elle a alors 27 ans et commence à s’entrainer pour partir dans la navette Challenger. Pendant ce temps, la NASA fait des préparatifs pour le vol spatial de Sally Ride qui doit durer une semaine. En particulier, ils prévoient d’envoyer des tampons dans la cargaison. Une grande nouveauté pour la NASA, puisqu’avant ils n’avaient envoyé que des hommes dans l’espace.

Bon, je rappelle qu’il n’y avait pas beaucoup de femmes dans le programme spatial. Ce qui fait que les ingénieurs qui préparaient la mission ont prévu d’envoyer 100 tampons pour son séjour d’une semaine. 100 tampons pour une semaine ! Ça fait une moyenne de un tampon toutes les deux heures pendant sept jours d’affilé ! Heureusement, les ingénieurs lui ont quand même demandé si c'était le bon ordre de grandeur, parce qu’ils n'étaient pas sûrs que ce serait suffisant.


Vous pouvez écouter cette histoire dans le podcast SpaceSheep.

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Docteur, astrophysicienne. Je joue de l'euphonium, du clavier et du télescope quand je peux.